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La première chose notable sur le DPE tel qu’il est édité en 2023, c’est l’évolution de sa méthode de calcul. L’objectif de cette méthode revisitée est de dresser un diagnostic plus représentatif de l’état réel du logement en prenant en compte de nouvelles données d’entrées.
En 2018, les émissions liées au logement représentaient 13 % des émissions totales à l’échelle nationale et le secteur comptait pour 1 tiers de la consommation totale d’énergie primaire. Le DPE est l’un des outils mis en place par le gouvernement dans le cadre de la réduction des émissions du parc résidentiel, puisqu’il incite à la rénovation énergétique. En consolidant la méthode de calcul du DPE, on consolide l’ensemble du dispositif.
La nouvelle méthode de calcul du DPE fait qu’en 2023, de nombreux logements jusqu’ici classés D ou E sur l’étiquette énergie, deviendront en fait F ou G. Il ne s’agit pas là de pénaliser ces logements mais de faire prendre conscience aux propriétaires de l’impact énergétique de leur bien et de son coût à l’usage, pour les inciter à une rénovation.
Des anomalies, mais une méthode de calcul corrigée
Avant la réforme du DPE, il a été décidé de laisser le temps aux éditeurs de logiciels de calcul de réellement prendre en compte les évolutions à venir. Toutefois, une mise en place un peu rapide a mis en évidence des erreurs dans ces logiciels, à l’origine de mauvaises estimations de la classe énergétique du bien. Ainsi, tous les logements construits avant 1975 étaient systématiquement classés en tant que passoire énergétique !
Fort heureusement, ces DPE ont été suspendus au 24 septembre 2021 et la méthode de calcul a été rapidement revue, une évolution encadrée par un arrêté paru le 8 octobre 2021. La nouvelle méthode est entrée en vigueur au 1er novembre 2021. Ce qui a changé :
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Les coefficients d’isolation des murs,
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Les coefficients de perméabilité à l’air,
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Les données d’entrée relatives au confort d’été,
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Le tarif du kWh des différentes énergies
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Etc.
En 2022, tous les logements construits avant 1975 et dont le DPE avait été édité dans ladite période ont gratuitement bénéficié d’un nouveau diagnostic. Un DPE pouvait également être effectué gratuitement sur demande pour les bâtiments D et E construits avant 1975. Enfin, il était prévu de compenser la perte de revenus des diagnostiqueurs énergétiques réalisant ce bilan réglementaire.